Retrospective d'un capitalisme sans frontière, aujourd'hui dénommé mondialisation...

A l'époque coloniale, la France parla au nom de " la mission civilisatrice", l'Angleterre parla de " la charge de l'homme blanc " de conduire le reste du monde. Pour Léopold II, il s'agissait là d'un principe noble: " Dominer pour servir " Mais, dominer qui? Peu importe le verbe, la rhétorique ou le discours qu'il charrie. Pour le capitalisme marchand, la motivation profonde demeure intacte, l'exploitation et la recherche du profit. Pour s'en convaincre, il suffit de parcourir l'intégralité de ce testament:
"Nous, Léopold II, roi des Belges, Souverain de l'Etat Indépendant du Congo, voulant assurer à notre patrie bien aimée les fruits de l'œuvre que depuis de longues années, nous poursuivons dans le continent africain avec le concours généreux et dévoué de beaucoup de Belges. Convaincu de contribuer ainsi à assurer à la Belgique, si elle veut, des débouchés indispensables à son économie et à son industrie et d'ouvrir à l'activité de ses enfants des voies nouvelles, déclarons, par les présentes, léguer et transmettre, après notre mort, à la Belgique tous nos droits souverains sur l'Etat Indépendant du Congo, tels qu'ils ont été reconnus par les déclarations, conventions et traités intervenus depuis 1884 entre les puissances étrangères, d'une part, l'Association Internationale du Congo et l'Etat Indépendant du Congo, d'autre part, ainsi que tous les biens, droits et avantages attachés à cette souveraineté. En attendant que la législature belge se soit prononcée sur l'acceptation de nos dispositions prédites, la souveraineté sera exercée collectivement par le conseil des trois administrateurs de l'Etat Indépendant du Congo et par le Gouverneur Général".
Fait à Bruxelles, le 02 août 1889.
Roi Léopold II, Souverain des Belges
Extrait tiré du livre  "Congo, mémoire à venir" page 59, 69
Il ressort de ce testament que dans l'esprit de cet homme, le Congo lui appartient et donc en sa qualité de propriétaire à titre privatif et exclusif de la "Concession Congo" et de connivence avec la même communauté internationale réunie hier à Berlin, aujourd'hui représentée par la MONUSCO via les accords d'Addis abeba, le pompier pyromane continue son plan macabre sans être inquiété. Mais, la sagesse Kongo enseigne que le plus fort, ne jamais assez fort pour demeurer éternellement le plus fort.
Par Manduakila N'sambi
 

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